Rhapsodie
Rhapsodie
Rhapsodie, présentée du 12 septembre au 12 octobre 2024 à Strasbourg, explore une
thématique essentielle de la galerie Ritsch-Fisch : la résilience du vivant, et sa capacité
à s’adapter, à résister, et à se régénérer face aux défis écologiques.
À l’instar d’une composition musicale complexe, Rhapsodie est une confrontation du
travail de 13 artistes, sans idée de chronologie ou de hiérarchie et avec une multitude
de mediums : photographie, peinture, dessin et sculpture. En cela, elle s’inscrit dans la
lignée d’expositions audacieuses et novatrices telles que « Les Magiciens de la Terre »
(1989), « Le Mur » (2004) et « Carambolage » (2016), qui ont, tout comme l’Art brut,
marqué le monde de l’art par leur approche non conventionnelle. L’emploi du terme
Rhapsodie nous vient de la musique : un mélange libre de thèmes et de motifs, avec une
structure plus souple qu’une symphonie ou un concerto traditionnel, permettant une
plus grande expression de la spontanéité et de la variété.
L’exposition est bâtie autour de huit photos d’Adrien Michel qui ont été prises à l’aide
de rouleaux de pellicule photo russe couleur de type « Svema 50 » datant de 1985,
trouvés par l’intermédiaire d’un de ses contacts, dans la zone d’exclusion de
Tchernobyl. L’artiste s’est procuré un appareil permettant de réaliser 8 clichés par
rouleau. Développées en Ukraine, ces photos portent la trace du temps et,
probablement, de la catastrophe nucléaire. Dans l’espace de la galerie, chaque photo
est mise en dialogue avec deux autres œuvres dans une relation triangulaire qui
cherche davantage à évoquer l’agencement du collectionneur que celui du
conservateur : photos, peintures, dessins et sculptures sont présentés dans une logique
de sens qui s’affranchit du style, de la chronologie ou encore de l’origine de l’artiste.
Seule l’exploration de la question du vivant préside au choix des œuvres et à
l’expographie. Le visiteur est invité à écouter son regard et, en quelque sorte, à revenir
aux œuvres, en écrivant lui-même une combinaison de sens issue de sa propre
mythologie personnelle.
En regard des photographies d’Adrien Michel, le travail des artistes emblématiques de
l’art brut Carlo Zinelli, Henry Darger, Paul Goesch, Heinrich Nüsslein et Augustin Lesage
sont présentées. Ces oeuvres dialoguent avec les créations contemporaines de Laure
André, Hervé Bohnert, Morgane Salmon et Mostafa El Haddar.
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Rhapsody, presented from September 12 to October 12, 2024, in Strasbourg, explores a central
theme of the Ritsch-Fisch Gallery: the resilience of life and its ability to adapt, resist, and
regenerate in the face of ecological challenges.
Like a complex musical composition, Rhapsody is a confrontation of the work of 13 artists,
without any sense of chronology or hierarchy, and across a multitude of mediums:
photography, painting, drawing, and sculpture. In this way, it follows in the tradition of bold and
innovative exhibitions such as “Les Magiciens de la Terre” (1989), “Le Mur” (2004), and “Carambolage” (2016), which, like Art Brut, have left a mark on the art world through their
unconventional approach. The use of the term Rhapsody comes from music: a free blend of themes and motifs, with a structure more flexible than a traditional symphony or concerto,
allowing for greater expression of spontaneity and variety. The exhibition is built around eight photographs by Adrien Michel, taken using rolls of Russian
color film “Svema 50” from 1985, found through one of his contacts in the Chernobyl exclusion zone. The artist obtained a camera that allowed for eight shots per roll. Developed in Ukraine, these photos bear the marks of time and, likely, the nuclear disaster. In the gallery space, each photo is placed in dialogue with two other works in a triangular relationship that seeks to evoke more of a collector’s arrangement than that of a curator: photos, paintings, drawings, and sculptures are presented according to a logic that transcends style, chronology, or the artist’s origin. Only the exploration of the question of life guides the selection of works and the exhibition’s layout. Visitors are invited to let their gaze listen and, in a way, to return to the works, writing their own combination of meanings derived from their personal mythology. Alongside Adrien Michel’s photographs, the work of emblematic Art Brut artists Carlo Zinelli, Henry Darger, Paul Goesch, Heinrich Nüsslein, and Augustin Lesage is presented. These works
converse with contemporary creations by Laure André, Hervé Bohnert, Morgane Salmon, and
Mostafa El Haddar.
Artistes présentés :
A.C.M.
Laure André
Hervé Bohnert
Henry Darger
Paul Goesch
Mustapha El Haddar
Stefan Holzmüller
Augustin Lesage
Cecilie Markova
Adrien Michel
Heinrich Nüsslein
Morgane Salmon
Carlo Zinelli