Darger Henry

Darger Henry

Henry Darger, aquarelle sur papier 69x92,5 cm, circa 1950-1960.

Henry Darger est né à Chicago, aux Etats-Unis. En 1896, sa mère décède. Le garçon vit seul avec son père pendant une année. Il est ensuite placé dans un foyer, puis dans une institution pour handicapés mentaux à Lincoln, dont il s’enfuit à l’âge de dix-sept ans, après avoir appris le décès de son père. Il revient alors s’installer à Chicago où il loue une chambre, et est engagé comme plongeur et nettoyeur dans des hôpitaux de la ville, poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite, en 1963.

A sa mort, son logeur, le photographe Nathan Lerner, découvre une autobiographie de deux mille pages, ainsi qu’une œuvre littéraire dactylographiée de plus de quinze mille pages intitulée In the Realms of the Unreal (« Dans les royaumes de l’irréel »). Elle est accompagnée de plusieurs centaines d’aquarelles de très grands formats. Ses compositions mettent en scène des héroïnes au sexe masculin, les sept « Vivian Girls ». Elles empruntent aux albums de coloriage, à la bande dessinée et à la littérature enfantine du début du siècle. Cet ouvrage colossal, qui l’a occupé pendant plus de soixante ans, relève de la technique du collage, du décalque et du dessin à l’aquarelle.

Henry Darger was born in Chicago, United States. In 1896, his mother died. The boy lives alone with his father for a year. He was then placed in a home, then in an institution for the mentally handicapped in Lincoln, from which he fled at the age of seventeen, after learning of the death of his father. He then returned to settle in Chicago where he rented a room, and was hired as a dishwasher and cleaner in hospitals in the city, a position he held until his retirement in 1963.

When he died, his landlord, photographer Nathan Lerner, discovered a two-thousand-page autobiography, as well as a typewritten literary work of more than fifteen thousand pages entitled In the Realms of the Unreal. ). It is accompanied by several hundred very large format watercolors. Her compositions feature male heroines, the seven “Vivian Girls”. They borrow from coloring books, comics and children’s literature from the beginning of the century. This colossal work, which occupied him for more than sixty years, involves the technique of collage, transfer and watercolor drawing.